........................................

........................................

JOSÉ MARTÍ - Cuba / 1853 – 1895

"...LA UNIVERSIDAD EUROPEA
HA DE CEDER
A LA UNIVERSIDAD AMERICANA.
LA HISTORIA DE AMÉRICA,
DE LOS INCAS ACÁ,
HA DE ENSEÑARSE AL DEDILLO,
AUNQUE NO SE ENSEÑE
LA DE LOS ARCONTES DE GRECIA.
NUESTRA GRECIA ES PREFERIBLE
A LA GRECIA QUE NO ES NUESTRA.
NOS ES MÁS NECESARIA..."


21/4/09

Éclair de gouffre - Relámpago de abismo / Jules Laforgue / Uruguay-Francia (1860-1887)

Éclair de gouffre J'étais sur une tour au milieu des étoiles ! Soudain, coup de vertige. Un éclair où, sans voiles, Je sondais grelottant d'effarement, de peur, L'énigme du Cosmos dans toute sa stupeur ! Tout est-il seul ? Où suis-je ? Où va ce bloc qui roule Et m'emporte ? - Et je puis mourir ! mourir, partir, Sans rien savoir ! Parlez ! Ô rage, et le temps coule Sans retour ! Arrêtez ! arrêtez ! et jouir ? Car j'ignore tout, moi ! Mon heure est là peut-être: Je ne sais pas ! J'étais dans la nuit, puis je nais. Pourquoi ? D'où l'univers ? Où va-t-il ? Car le prêtre N'est qu'un homme. On ne sait rien ! Montre-toi, parais, Dieu, témoin éternel ! Parle, pourquoi la vie ? Tout se tait ! Oh ! l'espace est sans cœur ! Un moment ! Astres ! Je ne veux pas mourir ! J'ai du génie ! Ah ! redevenir rien irrévocablement ! Relámpago de abismo Me hallaba en una torre en medio de los astros. Un vértigo, de pronto. ¡En un rayo, sin velos, Escrutaba, temblando de pánico, de espanto, El enigma del Cosmos en todo su estupor! ¿Todo está solo? ¿Dónde estoy? ¿A dónde rueda El bloque que me arrastra? ¡Puedo morir, partir, Sin saber nada! ¡Hablad! ¡Oh rabia, el tiempo vuela Sin vuelta atrás! ¡Parad, parad! ¿Y disfrutar? ¡Pues que todo lo ignoro! Llegó mi hora tal vez: No sé. Yo me encontraba en la noche, y nací. ¿Por qué? ¿Y el universo? ¿A dónde -va? Que el cura Es sólo un hombre. Nada sabemos. ¡Dios, asómate, Testigo eterno, muéstrate! Habla, ¿por qué la vida? Todo calla. El espacio no tiene alma. ¡Esperad! ¡No quiero morir, astros! ¡Soy una inteligencia! ¡Ah, volver a ser nada irremediablemente!

No hay comentarios: